La France reste ce premier pays d'origine. En outre, il sera difficile de faire marche arrière dans le développement du tourisme de masse, tant les emplois créés et la participation du tourisme dans le PIB en font un secteur central de l’économie mexicaine.Certains signes pourraient toutefois indiquer la progression d’une prise de conscience quant aux limites du modèle dominant - la tenue en mars 2006 dans le Chiapas d’une rencontre internationale sur le commerce juste et le tourisme solidaire, et les propos du président Vicente Fox en faveur d’un tourisme différent et de la lutte contre la pauvreté -, mais les avancées sont plus discursives que réelles et l’on voit mal aujourd’hui comment l’industrie du tourisme de masse parviendra à intégrer dans ses coûts et bénéfices les dégâts sociaux, culturels et environnementaux qu’elle occasionne, et comment un tourisme alternatif, riches en projets créatifs et pauvres en ressources pourrait se développer au-delà des quelques appuis solidaires d’ONG internationales.Cuamea Felipe, Molina Sergio et Rodríguez Woog Manuel (1984), Hiernaux Daniel (1989), « La Dimensión Territorial de las Actividades Turísticas », Hiernaux Daniel (1991), « Tourism and the Absorption of the Labor Force in México », Hiernaux Daniel (2003), « Mexico : tensions in the Fordist Model of Tourism Development », Hiernaux Daniel (2005), « La promoción inmobiliaria y el turismo residencial : el caso mexicano », Lanfant Marie-Françoise (1994), « Identité, mémoire, patrimoine et ‘touristification’ de nos sociétés », Truly David (2002), « International retirement migration and tourism along the Lake Chapala Riviera : Developing a matrix of retirement migration behavior », Cet article a été publié dans notre publication trimestrielle Alternatives Sud En 2014, 31 126 000 touristes [ 1 ] de toutes les provenances ont voyagé au Québec durant un total de 87 035 000 nuitées [ 2 ] et ont dépensé 7 515 000 000 $ . Les traditions folkloriques diverses servent désormais à l’accompagnement des « nuits mexicaines », saupoudrées d’une « mexicanité » qui a perdu son âme et qui se projette internationalement comme un plus pour vendre une destination touristique. Cancun, après les fortes destructions résultant du cyclone Gilberto de 1988 et la mort d’environ 40 personnes, a été volontairement recyclé par ses promoteurs, d’un marché de grand luxe à un autre de moindre niveau économique, avec en conséquence des dépenses touristiques moindres, une dégradation plus rapide des infrastructures mais aussi l’apparition de nouveaux problèmes dont les dommages physiques et moraux, significatifs mais minimisés, des fameux La concurrence internationale est aussi devenue plus rude pour le Mexique : l’Amérique centrale avec des modèles qui se veulent plus « écologiques » (au Costa Rica ou au Belize surtout), la République dominicaine, Cuba à partir de la « période spéciale » d’ouverture aux capitaux étrangers, mais aussi d’autre pays des Caraïbes et de l’Amérique du Sud qui ont progressivement développé leurs infrastructures, sans toutefois atteindre le niveau très supérieur en quantité - pas toujours en qualité - du Mexique. Retrouvez les statistiques d'évolution du nombre de touristes par an entre 1995 et 2017 dans le pays Mexique.
La deuxième position est occupée par le Royaume-Uni. L’exécution de ces dernières a été plus que destructrice dans les dernières années : on est loin de l’époque où le touriste international pouvait explorer tous les recoins du monde, sans apparemment éveiller les rancoeurs, les menaces et les attaques. Les exemples sont peu connus, car les autorités sont aveugles face à ces pratiques et les chercheurs universitaires en tourisme peu nombreux et sans ressources pour entreprendre des recherches sur ce thème. Le Mexique n’en finit plus de séduire les touristes internationaux. Aucun des partis n’a fait de déclaration significative dans ce sens, et on ne peut espérer au mieux qu’une meilleure prise en compte des projets alternatifs, car la pression des entrepreneurs traditionnels restera déterminante.
Un accès aérien élargi, souvent à prix avantageux. Source : Tourisme Québec, « Tourisme au Québec en bref en 2014 », Tourisme Québec, 2016.
Leurs promotions pose aussi problème, d’une part parce qu’ils s’adressent à un public réduit doté d’une certaine ouverture d’esprit, d’autre part parce qu’il est difficile de faire « exister » cette offre aux côtés des grandes campagnes commerciales des tours-opérateurs dominants.Les élections présidentielles de 2006 ne semblent pas être un facteur susceptible de modifier substantiellement l’orientation de la politique touristique mexicaine. Pour autant, les mécanismes traditionnels de fonctionnement et les travers du tourisme de masse et des grands hôteliers s’y retrouvent : petits boulots, prix élevés, destruction de l’environnement, etc. Le tourisme des retraités s’est développé quant à lui autour de certaines localités de l’intérieur, dont le lac de Chapala, Taxco, ou San Miguel de Allende (Truly, 2002)Le gouvernement mexicain a aussi commencé à s’intéresser à un autre segment du tourisme peu exploré jusque-là : le tourisme national, important numériquement et moins concentré que le tourisme international.