Elle se poursuit durant les jours suivant, avec un deuxième doublement des cas entre le les 30 juin et le 6 juillet.Une décrue s’amorce. Le confinement généralisé a permis la maîtrise de l’épidémie en freinant la transmission du virus.Il se passait de l’identification des chaines de transmission pour en isoler les porteurs puisque tout le monde était « isolé ».Avec la fin du confinement, les interactions sociales reprennent au-delà du cercle familial et de quelques entreprises et commerces. Sur une moyenne de 7 jours, pour la période du 5 au 12 mai, il est à ce jour à 3,1% en Loire-Atlantique, 2,1% en Maine et Loire, 4% en Mayenne, 4,9% en Sarthe et 2,7% en Vendée.Il est donc actuellement inférieur à 6% sur l’ensemble du territoire (graphique 2).C’est en quelque sorte le nouveau point de repère, au démarrage de la phase fait suite au confinement strict à domicile que la grande majorité de de la population vient de connaître.Grâce au confinement, la hauteur du pic n’a pas atteint un nombre de cas menaçant l’accès aux services de réanimation.Les équipes soignantes n’ont donc pas connu le risque redouté de perte de chance.La région n’en a pas moins été fortement touchée par l’épidémie.Le plus lourd tribut en termes de mortalité revenant aux personnes âgées de plus de 80 ans.

Pour les raisons de conditions de transmission évoquées plus haut, le risque est d’autant plus important que les lieux de rassemblement sont couverts ou confinés et que la nature des activités qui y sont pratiquées incite à la proximité sociale.Outre la transmission par gouttelettes inhalées, la transmission par les mains, portées au visage, une cinquantaine de fois par heure, est une voie de transmission importante et bien documentée. Autrement dit l’hypothèse d’une circulation intense non plus au sein d’un cluster bien circonscrit mais dans la population générale et de façon non contrôlée.Par ailleurs, nous avons l’information que les régions voisines, plus épargnées que d’autres tout comme les Pays de la Loire lors de la première vague constatent également une augmentation légère mais réelle des taux de positivité et d’incidence et l’éclosion de nouveaux clusters.Enfin des données scientifiques récentes commencent à faire autorité selon lesquelles, les personnes asymptomatiques pourraient contribuer de façon importante, 50%, aux contaminations. (Voir la métaphore de la pêche dans les commentaires du 31 juillet).De deux choses l’une. Stabilisée au-dessous de 2% au 3 juin. Mais de façon moins importante.Graphique 1 : Taux d’incidence cumulé des 7 derniers jours pour 100 000 habitant en Mayenne.Certes, en raison de l’éclosion de foyers épidémiques, le dépistage s’est intensifié depuis une semaine. (graphique 9)Graphique 9 Taux de positivité des tests PCR en Loire- AtlantiqueDans ce département, un foyer, familial, a été identifié et investigué entre le 16 et le 21 mai.Un nouveau foyer de cas groupés, plus important a été identifié le 29 mai dans l’agglomération nantaise.Il a conduit à une campagne de dépistage plus active et plus large concernant environ 250 personnes.Parallèlement un foyer a été identifié dans un EHPAD au sud de la Loire Atlantique le 27 mai qui a conduit à un dépistage organisé le 28 mai.

S’agit-il d’un début de diffusion communautaire ?Nous intensifions alors le dépistage au sein des clusters et approfondissons l’analyse des résultats qu’ils génèrent.Le 6 juillet le nombre de nouveaux cas double à nouveau passant en 6 jours de 109 à 219. Puis, en fonction de la rapidité et de l’efficacité avec laquelle la distanciation et les mesures barrières sont mise en place, la courbe atteint un plateau puis décroit rapidement d’abord puis plus lentement mais continuellement.La courbe des décès suit la même forme, plus ou moins marquée, dans tous les pays (graphique 1).Le 11 juin, un mois jour pour jour après le dé confinement, le taux de passage aux urgences pour suspicion de Covid est à 0,9%, bien inférieur aux 6% déterminés au 11 mai, comme seuil de vigilance, pour le dé confinement.Cet indicateur ne reflète cependant que la part des patients qui se manifestent spontanément dans les services d’accueil des urgences des établissements de santé.C’est dans les services hospitaliers que s’exerce la pression la plus aigüe de l’épidémie sur le système de santé. Puis une extension à d’autres communes telles que Mayenne, ou Craon.Diverses modalités complémentaires aux sites habituels de dépistage biologiques ont été proposées avec des drive, des ‘drive piétons’.