¶gés de vingt-cinq à trente-deux ans, repérés par l'administration comme fragiles et particulièrement exposés, ils se sont fait la belle. Et appelle au bon sens des familles de détenus.Les directions des prisons sont déjà confrontées à des problématiques de santé. Contrairement aux condamnés, les prévenus n'ont en principe pas accès aux activités. À peine une ombre, une silhouette derrière un lointain vitrage. Dans ce contexte de crise sanitaire, les détenus ne peuvent bénéficier que d’un seul parloir familial d’une durée de 45 minutes par semaine et réservé à une seule personne. "Les problèmes en prison, c'est la promiscuité, note Samuel Dehondt, référent sur les questions de gestion des épidémie au sein du syndicat FO Pénitentiaire.

Même l'administration pénitentiaire ignore précisément le nombre de ces assistantes sociales, préférant citer le chiffre global de " trente-cinq travailleurs sociaux " pour l'ensemble des trois bâtiments de Fleury. Après une promenade, les détenus ont refusé de regagner leur cellule, réclamant davantage d'activités, de sorties, de sport... et une troisième douche. Seuls les agents en contact avec des cas confirmés ont l'autorisation de porter ces masques.

Ses co-détenus, eux, seraient surveillés.Pour l'instant, du gel hydro-alcoolique et des masques ont été mis à disposition des personnels, notamment aux greffes et fouilles. (1) Derrière les barreaux, Christophe Lambert, éditions Michalon. À son arrivée, le détenu est forcément passé en revue par l'une d'elle. 75 francs.Edition numérique du quotidien sur ordinateur et tabletteTout le site humanite.fr accessible en illimité sur tous vos appareils connectés Bien sûr " a répondu la garde des Sceaux, Élisabeth Guigou, rappelant que ce minimum d'hygiène est prévu par le règlement. " S'il devait y avoir des suspicions, ces cas seraient isolés et auscultés par un médecin des unités sanitaires. L'angoisse s'est abattue sur la prison.

Et l'angoisse demeure. Tout ce temps-là dans l'angoisse d'être jugés, ils sont désouvrés, ils tournent en rond. " "Actuellement, dans les prisons, les services identifient des quartiers où il sera possible de libérer des cellules", explique Damien Pellen, du Syndicat national des directeurs de prison.La direction de l'administration pénitentiaire prévoit en effet qu'en cas de suspicion ou de confirmation "les personnes détenues devront être séparées des autres, seules en cellule", selon la note datée du 3 mars que nous nous sommes procurée, précisant qu'il ne s'agit pas de mesures d'"isolement" au sens judiciaire du terme. On va tripler les cellules avec des risques de créer encore plus de promiscuité. Chaleur. Certains se plaignent que tout soit électronique. Après, en attendant le procès, on vient quand même les voir. Je voulais te raconter comment le premier parloir ça s’est passé de mon côté… D’abord, il y a eu la galère de la prise de rendez-vous. Une période d'attente qui peut durer des années. "

On y dort, on y mange, on s'y bagarre, on s'y ennuie. Les promenades y sont spacieuses, les activités plus nombreuses.

La même semaine, les gardiens les ont retrouvés pendus dans leur cellule.

Bouts de phrases qu'on lance. Quand on libère des cellules, les détenus sont déplacés ailleurs. Impossible " ont assuré les gardiens, en sous-effectif chronique, qui se sont récemment réunis en intersyndicale pour réclamer davantage de moyens. " Sur fond de canicule, devant le silence réglementaire des gardiens, les rumeurs les plus folles ont circulé. De temps en temps, des voix d'hommes. On se demande, parfois, pourquoi ils sont en prison et pas à l'hôpital. " On s'y plaint moins des conditions de détention. " Rires gras qui s'étouffent, résonnent et se perdent entre les façades grises.